Jérusalem, attaquons-nous au quartier arabe plus en profondeur.
Vous aviez déjà vu le hummus d’Abu Shukri, mais c’est loin d’être le seul délice.
Voici donc les quelques spécialités que vous vous devez absolument de goûter:
- Les brochettes chez Al Ayed - 6 HaNeviim
Vous voila dans Jerusalem Est, à deux pas de la gare de bus, c’est donc l’arrêt super pratique pour manger sur le pouce. Vous pouvez bien sûr tenter le shoarma, mais ça serait passer à côté de ces petites keftas succulentes et juteuses à souhait. Délicieux goût de grillé, tomates cerises confites, on fourre le tout dans une pita et hop à table. Pas de sauce, pas d’herbes, rien, le goût se suffit à lui même.
Snack parfait avant de sauter dans le bus pour explorer la Palestine.
- Les kneffe et le sahlep chez Eiffel - Sultan Suleiman Street
Le dessert palestinien par excellence. Imaginez un kadaïf mais orange. Vous avez donc les cheveux d’ange croustillants et imbibés de sirop, mais en leur coeur vient se nicher une garniture au fromage, façon mozzarella. Etonnant et franchement bon, surtout quand c’est servi chaud.
Egalement réconfortant, le sahlep. Mi dessert, mi boisson, c’est une préparation chaude à base de lait et de racine d’orchidée, réduite en poudre, qui épaissit et donne du crémeux à l’ensemble. En Turquie, on le boit tel quel, mais ici, on y ajouter des pistaches, des noix et un peu de noix de coco. Parfait pour se retaper après une bonne journée de marche.
- Le shoarma chez Al Shuleh - 16 Salah al-Din
Un véritable délice, et pourtant je ne suis ni une grande carnivore ni une mangeuse de kebab. En France, c’est généralement un supplice, ce pain tout blanc, ces frites molles et cette viande grasse.
Mais dans les pays orientaux, quel régal. Le germe du kebap a commencé à grandir en moi en Turquie, après la découverte du fistikli kebap (à la pistache) et de l’iskender (servi avec de la sauce tomate épicée, du yaourt épais et du beurre noisette), et ici, c’est l’apothéose.
Fines tranches d’agneau quasi confit, servies sur un hummus ultra onctueux, que demande le peuple? Des pitas bien chaudes pour tremper? Oui, ça aussi, c’est inclus.
- Le mutabak chez Zalatimo
Encore une adresse d’Ottolenghi… et il faut la mériter ! Il est peu de dire que le lieu est difficile à trouver quand les horaires dépendent de l’humeur du patron et que la description de l’accès est plus que succincte: Du souk, prendre la route qui amène à l’église éthiopienne et c’est là.
Trois passages sans trouver le fameux Zalatino mais comme, quand il s’agit de bonne bouffe, je suis plutôt coriace, nous avons encore arpenté le quartier une ultime fois… et c’était la bonne !
Alors, pour vous expliquer, en effet, c’est bien vers l’église éthiopienne, mais il faut plus de précisions: Il y a un grand escalier qui vous amène là bas, avec un panneau “Mike’s”. N’allez pas croire qu’il faut monter les marches, non, Zalatino, c’est juste en bas, dans le coin, quand vous êtes toujours dans le souk.
Ca ne paie vraiment pas de mine, de loin, on dirait un atelier car on ne voit qu’un petit plan de travail avec un monsieur qui pétrit la pâte. On n’oserait même pas enter mais ça serait dommage.
Au menu, vous n’avez qu’un plat, le Mutabak vous pouvez le choisir avec ou sans fromage. Hédonisme oblige, nous avons pris avec.
Imaginez une pâte à pain ultra élastique, que l’on étire jusqu’à ce qu’elle soit presque transparente. Garnissez-la de fromage frais, repliez comme un brick et faites cuire au four avec un peu de sucre jusqu’à ce que les bords soient croustillants et caramélisés. Ajoutez encore une rasade de sirop de sucre et servez bien chaud.
Simple et délicieux, et surtout, quelle atmosphère, quelle atmosphère !
